Meeting du 19 Mars: Discours Nathalie Seguin

Mesdames et Messieurs, cher-es ami-es, cher-es camarades, bonsoir et bienvenue au Front de Gauche.

Nous sommes le 19 mars et vous êtes encore plus nombreux ce soir. Notre premier meeting a eu lieu le 11 février dernier. Nous étions déjà 250 participant-es. Nous sommes près de 300 ce soir. Merci de votre participation et de votre soutien. Nous poursuivons notre progression.

Nous sommes sereins et confiants. Nous sommes à quatre jours du 1er tour de ces élections municipales 2014. Nous sortons de sept mois de campagne dont les trois derniers ont été particulièrement intensifs.

Quelle campagne mais quelle campagne ! Du jamais vu à Niort ! Nous avons bouleversé les codes établis et bousculé les habitudes. Nous avons voulu notre local de campagne itinérant et nous sommes allé-es à la rencontre des niortais-es. Nous avons fait le chemin vers eux.

Nous avons expérimenté de nouveaux lieux de discussion avec les citoyen-nes et nous avons profité des premiers rayons de soleil pour nous installer en bord de Sèvre, notre fleuve, le coeur battant et le réservoir de biodiversité de notre territoire. Sur le quai Métayer ou au moulin de Comporté, nous avons sensibilisé au fait de produire autrement dans le respect des producteurs, des consommateurs et de notre environnement commun. L'accès pour tous à une alimentation de qualité, la protection de la ressource en eau, le soutien à l'économie locale et aux emplois non dé-localisables, ça nous connaît au Front de Gauche.

Et concernant la protection de l'environnement, nous avons fait encore plus fort ! Nous avons enfourché nos vélos pour témoigner de l'urgence à utiliser des modes de déplacements autres que celui de la voiture individuelle.

Des quartiers, nous avons convergé vers les Halles. Nous avons repris notre déambulation sous les yeux éberlués des passant-es et de nos adversaires politiques ! De la place Raoul Auzanneau, sur le quartier du Clou Bouchet, nous avons rappelé les objectifs sociaux, environnementaux, territoriaux et fiscaux de notre proposition de nouvelle régie publique des transports instaurant la gratuité des bus.

Nous venons d'inventer, tout simplement, une nouvelle façon de faire campagne. Nous avons emmené la politique là où il n'y en avait plus ou pas. Notre projet est cohérent avec nos actes.

Notre façon de faire est cohérente avec notre façon d'être. La dénomination de notre liste Front de Gauche "A Niort, l'humain d'abord" est une réalité vécue au plus profond de nous mêmes et les niortais-es en ont pleinement conscience.

Les militant-es, les sympathisant-es et les colistier-es du Front de Gauche ont donné sans compter dans cette campagne : dans la stratégie politique à mettre en oeuvre, dans la création des outils de communication, dans les écrits, le tractage, le collage, le porte à porte, dans l'organisation des différentes réunions et manifestations, dans l'animation des réseaux sociaux, dans les relations avec les médias et croyez moi, les relations avec les médias ne sont pas faciles quand on s'appelle Front de Gauche ! On ne vous fait pas de cadeaux et on ne peut compter que sur nous mêmes ...

A vous toutes et tous qui avez participé de près ou de loin à la réussite de cette campagne électorale, je veux dire un grand MERCI. MERCI d'avoir donné tout ce temps, MERCI d'avoir donné toute cette énergie, toute cette force de conviction. Pour nous donner du courage, nous nous disions souvent "On ne lâche rien". Et nous n'avons rien lâché, nous n'avons rien concédé, nous avons défendu notre projet jusqu'au bout.

Je pense pouvoir dire ce soir que nous sommes très satisfaits du travail accompli, fatigué-es mais heureux d'avoir rempli notre devoir de citoyenne. C'est une réussite collective, une somme d'intelligences, une aventure humaine absolument incomparable au service d'un projet. Il faut le vivre pour le croire. Quand on fait de la politique comme on l'a fait durant cette campagne, on comprend mieux encore le sens des mots camaraderie, fraternité et solidarité. Ça donne du courage, ça aide à poursuivre le combat pour une société plus juste et plus égalitaire. Et parce qu'on le vit entre nous, parce qu'on sait pleinement ce que cela veut dire, nous voulons le transmettre, nous voulons le partager et nous voulons le faire vivre aux autres.

Oui, Mesdames et Messieurs, cher-es ami-es, cher-es camarades, le Front de Gauche s'est engagé dans cette campagne convaincu qu'il y avait urgence à agir.

Pourquoi ?

Parce que nous avons été trompé-es par François Hollande. Parce que ce sont les nanti-es qui obtiennent systématiquement satisfaction. Parce que les mesures antisociales, toutes votées par la députée Geneviève Gaillard, comme l'augmentation de la TVA, la casse du droit du travail ou l'augmentation à 43 annuités de cotisation pour bénéficier de la retraite, touchent de plein fouet les niortais-es. Parce que c'est en mettant en place une véritable politique de gauche tant au niveau national qu'au niveau local que l'on pourra battre durablement la droite et l'extrême droite.

Vous l'aurez compris, nous voulons lutter au présent pour protéger les niortais-es des politiques austéritaires en amplifiant le bouclier social qui passe par l'accès à la santé pour tous, par la gratuité de l'eau vitale et des transports publics. Sur ce dernier point, vous savez que l'actualité nous a donné raison. L’Île-de-France, la Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais, le Rhône-Alpes ont été placés vendredi dernier en alerte maximale à la pollution aux particules. Pour réduire les émissions, les villes ont encouragés les automobilistes à utiliser les transports en commun en les rendant gratuits. Au Front de Gauche, nous voulons agir de façon préventive et durable. Les méthodes curatives sont pour nous totalement inefficaces. C'est pourquoi la gratuité des transports collectifs est la seule solution suffisamment incitative pour que l'utilisation de la voiture relève d'un usage raisonnable.

Nous voulons aussi construire pour le futur en améliorant la qualité de vie des niortais-es par la rénovation des quartiers et des logements afin qu'ils soient dignes et décents. Nous voulons aménager les bords de Sèvre avec le développement de la navigation fluviale et avec la création d'un véritable parc urbain le long de notre fleuve.

Enfin, l'urgence d'une plus grande justice fiscale se fait chaque jour plus pressante. Aussi, nous commencerons par faire des choix politiques clairs comme par exemple la suppression des subventions publiques destinées à la foire exposition afin de dégager des marges de manœuvre financière. Puis nous mobiliserons tous les outils à notre disposition pour aller vers une plus grande justice fiscale : tarifications progressives des services publics grâce aux quotients familiaux qui permettent de payer en fonction de ses moyens, abattement à la base pour les personnes modestes, réévaluation du Versement Transport des entreprises pour les rendre solidaires de leur territoire et ainsi soulager les ménages. Et parce que les entreprises seront solidaires par l'impôt, la gratuité des bus deviendra possible dès demain. Il en va de l'attractivité de notre territoire qui doit se développer tant à l'échelle de la Ville qu'à l'échelle de l'agglomération. Il en va également du bien être de ses habitants.

C'est pourquoi nous défendons la poursuite et l'amplification du bouclier social au bénéfice de ceux qui vivent ici.

Pour toutes ces raisons, il y a urgence à votez Front de Gauche le 23 mars !

Mesdames et Messieurs, cher-es ami-es, cher-es camarades, Je voudrais revenir un instant sur la cohérence indispensable entre les politiques nationales et locales. On ne peut pas se dire de gauche à Niort et voter toutes les mesures austéritaires à Paris. Être de gauche ne se décrète pas, ça se prouve !

A cause du recul du gouvernement Ayrault sur l'écotaxe, les financements pour le transport collectif en site propre à Niort ont été supprimés. Les retraité-es niortais-es vont connaître une nouvelle baisse de leur pouvoir d'achat avec le gel de la valeur du point des retraites

complémentaires. Dans le même temps, 200 milliards d'euros sont accordés aux entreprises en aides diverses sans contrepartie pour l'emploi. Tous ces cadeaux donnent des ailes au Medef qui n'en finit pas de porter des coups durs au salarié-es :

C'est l'exemple du Crédit Agricole qui décide du départ du siège de la caisse régionale à La Rochelle au détriment des salarié-es niortais-es et de l'attractivité de notre territoire mutualiste et coopératif.

C'est l'exemple des camarades à la SCNF qui se battent pour la revalorisation des salaires. Les postes des agents de maîtrise sont payés au SMIC ; cherchez l'erreur !

C'est l'exemple de la remise en cause de l'indemnité chômage pour les intérimaires, les intermittents, les précaires et les privé-es d'emploi. A ce sujet, demain à 14h place de la Brèche, une nouvelle mobilisation.

Soyons nombreux-ses parce que notre force, c'est notre nombre ! Une autre lutte, très certainement la plus ancienne et la plus difficile à mener : celle de l'affirmation de l'égalité de la femme et de l'homme. Tout près de nous, des livres et des spectacles qui visent à lutter contre les stéréotypes masculin/féminin font actuellement l'objet de polémiques et de censures. Des livres et des spectacles qui démontrent que le masculin et le féminin ne découlent pas mécaniquement de la différence des corps mais bien de constructions sociales. Une autre lutte encore, celle de la reconnaissance du statut de comité d'entreprise dans la fonction publique territoriale. Ces salarié-es, ces retraité-es, ces précaires sont bien ici, à Niort ou sur le territoire niortais ! C'est vous ! C'est nous !

Et celles et ceux qui luttent sont là, dans cette liste Front de Gauche qui ne renonce jamais quand il s'agit d'égalité et de justice sociale ! Oui, nous sommes la gauche de combat, et quand la gauche est combative, elle obtient des victoires comme celle des camarades syndicalistes de l'ECE dont Pascal Bouhier et Marcel Bernard.

Nous sommes les seuls à être cohérents. Hier, dans les rues de Niort, à l'appel des organisations syndicales, le Front de gauche était la seule organisation politique à être aux côtés des salarié-es en lutte pour défendre l'emploi, les salaires et la protection sociale et pour s'opposer au pacte de responsabilité.

Que font les autres candidats pendant ce temps là ? Les uns dessinent des coeurs et veulent nous faire croire que nous vivons dans le monde de Oui-Oui. Ils veulent faire de notre ville un produit et ne dépassent pas le stade de la communication. Aucune de leurs propositions n'est en phase avec la réalité vécue par nos concitoyen-nes.

Ils proposent un contrat local et territorial de santé pour lutter contre la désertification médicale, nous proposons un centre municipal de santé.

Ils proposent une tarification solidaire pour un accès équitable aux transports collectifs, nous défendons la gratuité des bus.

Ils proposent des partenariat public/privé pour les pompes funèbres, nous défendons la régie municipale.

Les autres jouent au père noël en défendant la rocade au nord de Niort, les parkings et un grand stade tout en appelant au STOP fiscal ! Ces propositions s'appuient sur des mécontentements et des querelles de personnes. A ce sujet, le réveil pourrait être douloureux si les déçu-es se tournaient vers cette droite locale qui ne dit pas son nom. L'association dangereuse de Jérôme Baloge et d'Alain Baudin ne constituent aucunement un projet pour notre Ville.

Tout ceci n'est pas sérieux !

Je ne sais pas si on vit dans la même ville ; par contre, ce dont je suis certaine, c'est qu'on ne vit pas dans le même monde !

Mesdames et Messieurs, cher-es ami-es, cher-es camarades, nous sentons qu'il se passe quelque chose. Les échanges que nous avons eu avec les niortais-es nous amènent à penser que nous allons créer la surprise au soir du 1er tour de ces élections municipales.

Notre projet a reçu beaucoup d'écho :

Chez la jeune femme sans permis de conduire totalement réceptive à notre proposition de bus gratuit.

Chez la maman élevant seule son enfant totalement séduite par notre proposition d'après-midi libérée dédiée à l'éducation populaire, aux sports et aux arts.

Chez les familles totalement conscientes que notre proposition de gratuité de l'eau vitale va considérablement soulager leur budget.

Nous sommes convaincu-es que toutes ces attentes vont se traduire par des votes en faveur du Front de Gauche !

Nous sommes convaincu-es que les bulletins qui sortiront des urnes seront rouges !

C'est pourquoi :

On ne lâche rien jusqu'au 23 !

On ne lâche rien jusqu'au 30 !

On ne lâche rien au-delà !

Votez et faîtes voter Front de Gauche le 23 mars !

Merci

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