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Meeting du 11 Février: Discours politique génerale

La période politique que nous traversons n’est pas banale ; après des années passées à lutter contre la droite, l’arrivée de François Hollande pouvait laisser espérer, à défaut de changement, un répit bien mérité.

Hélas ! Non seulement ce répit tant attendu n’est pas venu, mais la politique menée par la droite, celle là même qui a conduit une majorité de Françaises et de Français à chasser Sarkozy, a continué en s’aggravant. Tenir à jour la liste des concessions faites au MEDEF et à la droite la plus réactionnaire tient presque du prodige.

Cependant, un constat s’impose : c’est toujours au détriment des plus fragiles, des couches populaires, des salariés et des retraités que les décisions sont prises. Qu’il s’agisse de la casse du Code du Travail, de celle du droit à la retraite ou des cadeaux financiers sans contre partie, le patronat est royalement servi.

Lacan a dit « ce qui n’est pas nommé n’existe pas. » Alors nommons les choses ; c’est bien à une dérive libérale que nous sommes en train d’assister. Dans la droite ligne de sa position en faveur du traité européen en 2005, F Hollande, comme beaucoup d’autres dirigeants socialistes, considère que seule la satisfaction donnée aux revendications du monde de la finance permettra de sortir de la crise dans laquelle nous plonge chaque jour un peu plus le capitalisme.

Il n’y aurait donc pas d’autres solutions ? Vraiment ! Ou la seule question qui vaille ne se résume t elle pas à avoir ou pas le courage politique de s’attaquer aux parasites qui pille sans vergogne le fruit du travail du plus grand nombre. Songer que 85 individus sur la planète possèdent autant que 3,5 milliards d’hommes et de femmes devrait quand même donner quelques idées.

Cette dérive, qui ressemble de plus en plus à une doctrine pleinement assumée, doit nous conduire à analyser avec un œil nouveau le champ politique dans lequel nous nous mouvons. Indiscutablement, la définition de la notion de gauche et de droite doit être revisitée.

Pour autant, que personne ne s’y trompe; on ne nous comptera pas au nombre des défaitistes, de celles et ceux qui pensent pouvoir, la lutte des idées remisée aux placards de l’histoire, asseoir définitivement la domination d’un système qui démontre chaque jour un peu plus sa nocivité, son inefficacité, et sa dangerosité pour l’avenir même du genre humain.

Que certains de leurs dirigeants aient choisis de capituler devant l’ampleur de la bataille politique à mener, ne nous fait pas oublier que, parmi les adhérents socialistes, radicaux, verts, parmi leurs sympathisants et leurs électeurs, il en est une majorité pour qui les notions de gauche et de droite veulent toujours dire quelque chose.

Pour qui la gauche ce n’est pas le renoncement permanent, et le genou fiché en terre à la première remontrance de l’adversaire de classe. Les luttes que nous avons menées en commun ces dernières années sont là pour le montrer. D’autres luttes viendront où nous nous retrouverons.

Surfant sur les abandons successifs du gouvernement et de la majorité parlementaire, la droite croit pouvoir s’autoriser à se présenter en remède aux maux qu’elle a elle-même distillé pendant des années. Mais, nous sommes lucides ; hors des fortunés et des grands possédants personne n’a rien à attendre de la droite, si fière de son bilan et de ses projets qu’elle n’ose même pas dire son nom, ici à Niort. Et que dire de l’extrême droite dont les mots d’ordre et les méthodes, derrière le vernis de façade, renvoient à ce que l’histoire à connu de pire.

A tous ceux qui sont aujourd’hui désorientés par des repères brouillés, perdus devant les difficultés chaque jour plus grandes, tentés par des aventures qui ne disent pas leur nom, nous tendons une main fraternelle. Oui, nous l’affirmons, une autre société est possible ; elle devient plus urgente à chaque instant. C’est en nous rassemblant dans la lutte avec pour objectif l’émergence d’un autre monde que nous surmonterons ce moment de difficultés.

Voilà le sens que les communistes ont voulu donner à leur choix de participer à la construction de cette liste du Front de Gauche qui va vous être présenté. Par ce que nous croyons que partout où la volonté politique existe, même ici, dans un conseil municipal ou communautaire, des choix politiques différents peuvent aider à soulager la peine quotidienne.

Cette liste que nous vous proposons pour mener ce combat, c’est la liste des employés, des ouvriers, des syndicalistes, du monde de la culture et de la création, de celles et ceux qui se battent pour l’école, la santé, l’emploi.

Elle est à l’image de se qui se fait de mieux dans cette société, à l’image de celles et ceux qui résistent aux sirènes du chacun pour soit, de l’égoïsme érigé en vertu, du renoncement conjugué à tous les temps. Une belle liste composée de femmes et d’hommes qui vous ressemblent, qui vivent la même vie que vous ; pour qui cette candidature est la continuité logique de leur engagement militant.

Vous pouvez leur faire confiance !

Jean Pierre Gelot – Secrétaire fédérale du Parti Communiste Français des Deux-Sèvres

Meeting du 11 Février: Discours politique génerale

Une question nous est chère au parti de gauche : c’est l’écosocialisme.

L’écosocialisme n’est pas une utopie à laquelle le réel devrait se conformes. C’est la réponse humaine raisonnée à la double impasse dans laquelle est enfermée dorénavant l’humanité en raison des modes de production et de consommation de notre temps qui épuisent l’être humain et l’environnement.

Elle appelle une pensée et une action politique radicale, au sens où elle doit aller à la racine des causes. Nous combattons donc les deux moteurs du système actuel : le capitalisme et le productivisme.

Le capitalisme impose la marchandisation pour faire de toute chose une nouvelle source de dividendes. Il est ainsi responsable du creusement des inégalités sociales et de la mondialisation à l’œuvre, libérale et liberticide, où règne le dumping social et environnemental avec la délocalisation des pollutions et des altérations de l’écosystème.

Le productivisme épuise les ressources naturelles et perturbe le climat. L’idéologie consumériste est son corollaire. Elle élève l’accumulation matérielle au rang de loi, à grands coups de publicité pour générer des besoins jamais rassasiés.

Nous désignons les vrais coupables de ce système : l’oligarchie financière mondialisée, les gouvernements soumis aux lobbies des multinationales sans contrôle démocratique, les idéologues de la concurrence « libre et non faussée », du capitalisme vert et du libre échange.

Face à eux, l’écosocialisme est une alternative pour sortir de la crise et imposer l’intérêt général humain : partager les richesses sans attendre, fonder une nouvelle économie des besoins et de la sobriété , préserver le climat, l’écosystème et sa biodiversité.

A vous de voir si notre programme est bien écosocialiste.

Colette Dutertre - Parti de Gauche

Meeting du 11 Février: Discours politique génerale

Chers camarades,

Nous nous félicitons qu'une liste pluraliste et unitaire, sous l'égide du Front gauche, se présente aux municipales. Pour la 1ere fois à Niort, après bien des tentatives unitaires avortées depuis 2005, aux différentes élections.

Il faut bien dire qu'il y avait urgence à le faire, car, chacun le voit nous sommes dans une période charnière et une situation politique à bien des égards exceptionnelle et ....inquiétante.

Depuis 2012, Hollande et son gouvernement n'ont cessé de prendre des décisions qui vont à l'encontre des aspirations de ceux qui ont voté pour lui afin d'en finir avec Sarkozy.

Pour rappel :

– La ratification du TSCG qui impose des politiques d'austérité drastique aux Etats européens, au prétexte de réduire les déficits et la dette publique.

– La transposition de l'ANI (accord MEDEF-syndicats minoritaires) de janvier 2013 en loi : une régression historique du droit du travail. La reprise pure et simple des « accords de compétitivité emploi» de Sarkozy sous le vocable « d'accord de maintien de l'emploi », un niveau type de plan social pour faciliter les plans de licenciements, la mobilité interne forcée sous peine de licenciement etc...

– Une nouvelle contre-réforme des retraites : non seulement on ne revient pas sur les contre réformes antérieures (par exemple Fillon 2010) mais on les ratifie et les prolonge après 2020. Le gouvernement Ayrault est le 1er gouvernement de « gauche » (vous me permettrez d'y mettre des guillemets) qui a allongé la durée de cotisations requises pour la retraite à taux plein (43 annuités en 2035 et 44 en 2050).

– Le CICE, 20 milliards de cadeau aux patrons, sans contre-partie, financés en partie par la reprise de la TVA sociale de Sarkozy (pour 6,3 milliards) que Hollande avait critiquée pendant la campagne présidentielle.

– Et pour couronner le tout « le pacte de responsabilité » de janvier : l'abrogation des cotisations famille patronales (30 à 35 milliards) qui représentera une hausse des profits de 10% (l'EBE de toutes les entreprises = 321 milliards en 2012).

Double peine pour les salariés :

● D'une part leur salaire baisse : car les cotisations (le salaire socialisé) sont une partie du salaire qui sera confisquée par les profits

● la compensation se fera par une nouvelle baisse des dépenses publiques (53 milliards dans les 3 ans qui viennent), en particulier celles de la Sécu- puisque l'Europe impose de compter les dépenses sociales dans les dépenses (et donc les déficits) publics.

On a discuté, à l'infini, sur le « tournant politique » de janvier. Mais de tournant il n'y en a pas! Tout au plus l'approfondissement ou l'aggravation qualitative des choix libéraux faits lors de l'adoption du CICE, à la suite du rapport Gallois.

En clair, l'alignement total sur la thèse du MEDEF : crise, chômage, désindustrialisation, perte de compétitivité sont dus exclusivement à un coût du travail excessif (et au 1er chef, aux charges « indues » que constituent les cotisations sociales). D'où l'invention par P. Moscovici du « socialisme de l'offre », nouvel habit du social-libéralisme.

Social-libéralisme désormais « décomplexé », comme il y a une droite décomplexée. Son contenu est limpide : simple habillage d'une politique néo-libérale classique. La baisse du travail entraînera une augmentation des profits, laquelle incitera les gentils actionnaires à investir et à embaucher (théorème d'H. Schmit). Ou, si l'on veut la reprise à la sauce sociale-libérale du sinistre TINA (there is no alternative) de M Thatcher comme horizon ultime du quinquennat et principe du désastre politique et social qui s'annonce.

Ce qui n'empêche pas Hollande de se présenter comme social-démocrate « au sens du pacte de responsabilité ». En utilisant, à proprement parlé des arguments hallucinants.

● « je ne suis pas gagné par le libéralisme, c'est tout le contraire puisque c'est l'Etat qui prend l'initiative ». Comme si les libéraux et, à leur suite, les sociaux-libéraux, n'utilisaient pas systématiquement l'Etat pour imposer des contre-réformes qui détruisent les acquis sociaux antérieurs.

● Et la différence avec Sarkozy! Autre argument hallucinant : « d'abord il ne l'a pas fait, c'est une vraie distinction » (sous-entendu l’allègement des dites charges sociales). En bon français : on fait mieux que Sarkozy, en allant exactement dans le même sens, donc notre politique est différente ! = foutage de gueule, désintégration idéologique ne pouvant ne provoquer que désorientation et discrédit du politique.

Alors c'est clair : il ne peut plus y avoir d'ambiguïté. Il y a bien 2 orientations à gauche, inconciliable : une orientation sociale-libérale qui se fait de plus en plus le VRP du MEDEF et mène à la catastrophe et une orientation de rupture avec l'austérité et le libéralisme. Nous sommes dans l'opposition de gauche çà se gouvernement! Et c'est bien pourquoi il fallait des listes municipales, indépendantes de la politique gouvernementale, pour défendre une alternative à l'austérité, déclinée à l'échelon local. Pour faire des municipalités des points d'appui de résistances à l'austérité et à la logique sociale-libérale.

Est-ce à dire que cela suffit? Bien évidemment non! Car notre projet municipal est partie intégrante d'un objectif plus large que nous partageons : faire émerger une alternative de gauche sur la scène politique nationale. En clair, faire bouger les lignes, bousculer l'hégémonie du social-libéralisme, devenir majoritaires dans notre camp. Et chacun voit bien que les élections n'y suffiront pas : les luttes sont aussi sinon plus décisives!

Pour nous le Front de gauche n'est pas seulement un opposant, cantonné à une position de dénonciation. Il doit être l'instrument d'une recomposition historique du mouvement ouvrier populaire, rendant possible une rupture majoritaire dans le salariat avec les politiques de renoncement et de capitulation. C'est l'horizon de notre combat des municipales et il n'est pas lointain. C'est maintenant qu'il faut changer le cours catastrophique des choses! Voilà pourquoi nous demandons à tous ceux qui ont les mêmes aspirations de nous rejoindre, pour cette campagne mais aussi au-delà, pour rendre possible un autre avenir, reconstruire l'espérance.

Jean Louis Euvrard – Gauche Anticapitaliste

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